Qu'est-ce qu'un enfant dyspraxique ?
C'est un enfant anormalement maladroit qui ne peut organiser
les gestes, que pourtant il conçoit bien, et dont toutes les réalisations
motrices ou graphiques sont médiocres, informes, brouillonnes.
-
Il n'aime pas jouer aux legos, puzzles ou divers jeux de construction où il se
révèle totalement incompétent. Il doit être aidé pour s'habiller bien au-delà
de l'âge normal. A l'occasion des repas, il ne sait pas couper sa viande et
mange particulièrement salement. Tout ce qu'il touche tombe, se casse, se
chiffonne, se tâche, se déchire...
- Le retard graphique (dysgraphie) est constant, important, durable. Il constitue
une gêne scolaire importante, en dépit de progrès notables avec le temps (mais
toujours insuffisants). Les dessins sont pauvres, souvent qualifiés (à tort)
d'immatures. Il ne peut réaliser les figures attendues en fonction de son âge :
le rond vers 2 ans, la croix vers 3 ans, le carré vers 4 ans, le triangle à 5
ans...). Il apprend à écrire son prénom avec retard et il préfère longtemps les
majuscules ou les lettres d'imprimerie. Le graphisme manuel est lent,
malhabile, grossier plus ou moins lisible (voire illisible). Quand il doit
souligner ou entourer, il rature ou biffe. Ses cahiers sont sales, brouillons,
mal tenus, chiffonnés. Il ne sait pas utiliser une règle, ni des ciseaux, ni
une gomme … et encore moins une équerre ou un compas.
MAIS
-
C'est un enfant vif, curieux, intelligent et beau parleur.
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Il aime participer aux conversations des grands, adore les récits et
histoires, connaît beaucoup de choses et a une culture générale étendue.
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Il a une excellente mémoire, apprend avec plaisir et efficacité.
Quelques précisions médicales
Les dyspraxies sont des anomalies de la planification et de l'automatisation
des gestes volontaires.
Tout geste dépend de trois éléments :
a. La présence et l'intégrité du membre nécessaire (par
exemple, le bras). Il ne faut pas qu'il y ait blessure.
b. Une commande motrice préservée , au niveau des nerfs
périphériques. Il ne faut pas qu'il y ait paralysie.
c. Une commande centrale (du cerveau) qui permet la
réalisation de chacun de ses gestes. Cela nécessite la coordination de nombreux
facteurs : régulation posturale, modulation des contractions et décontractions
des différents groupes musculaires concernés, contrôle de la direction, de
l'amplitude et de la force, etc... La gestion coordonnée et automatique de tous
ces aspects temporels et spatiaux fait normalement l'objet d'une programmation
cérébrale globale qui permet la réalisation précise, harmonieuse et efficace du
geste.
En cas de dyspraxie :
-
Les gestes sont lents et maladroits. C'est souvent la composante spatiale de
l'organisation gestuelle du geste qui est perturbée.
-
La réalisation des gestes est fluctuante d'un essai sur l'autre, allant de la
réussite occasionnelle et non reproductible à toutes formes d'échecs.
- L'enfant progresse avec le temps (l'entraînement, les rééducations), mais il ne
normalise jamais sa performance. En particulier, le geste ne s'automatise
jamais, nécessitant toujours un contrôle volontaire extrêmement coûteux sur le
plan attentionnel, générant une fatigue anormale, souvent méconnue.
Quelles sont les causes ?
Cette anomalie se voit dans deux contextes différents :
- En présence de lésions cérébrales plus ou moins localisées comme dans
l'Infirmité motrice cérébrale, la prématurité, ou en présence d'une tumeur ou
encore après un accident vasculaire cérébral ou un traumatisme crânien. La
dyspraxie est ici isolée ou associée (souvent) à d'autres séquelles
neurologiques. On parle alors de « dyspraxie lésionnelle
».
- Chez des enfants sans aucun antécédent pathologique qui, pour des raisons
encore obscures, ne construisent pas normalement leurs fonctions praxiques
(dysfonctionnement cérébral focalisé) alors que toutes les autres fonctions
cérébrales sont normales. On parle de « dyspraxie développementale »
qui rentre dans le cadre des troubles spécifiques des apprentissages.
La plupart des dyspraxies s'accompagnent de troubles de la structuration de
certaines notions spatiales
: l'enfant éprouve des difficultés à se repérer sur la page, à s'orienter dans
les tableaux, les repères de points ou les quadrillages, les obliques, les
cartes de géographie, à situer les uns par rapport aux autres l'emplacement des
différents éléments d'un schéma, d'un puzzle, d'une figure géométrique...
En fait, il s'agit surtout d'une pathologie méconnue dont les symptômes sont
banalisés (on pense que l'enfant n'est pas motivé, qu'il ne s'applique pas) ou
interprétés à tort dans un autre cadre (par exemple, dans le cadre de la
déficience mentale ou de troubles du comportement de nature psycho-affective).
N.B. Il n'est pas rare en effet que, peu à peu, confronté à des échecs qu'il ne
comprend pas et auxquels il ne peut rien, l'enfant se décourage ou manifeste sa
souffrance en classe par des comportements traduisant son refus scolaire.
Examens nécessaires
Dans tous les cas, il faudra pratiquer :
- Une évaluation psychométrique faite par un(e) psychologue - de préférence WPPSI
(avant 6 ans) ou WISC (après 6 ans). Ces tests d'intelligence visent à
objectiver :
-
d'une part, le fait que les épreuves nécessitant des compétences praxiques et
spatiales sont fortement ratées (et qu'il ne s'agit donc pas d'une simple
particularité de l'enfant, banale) ;
- d'autre part, le fait que, dans les épreuves qui ne sont ni gestuelles ni
spatiales (ex : épreuves verbales, mnésiques, conceptuelles et de
raisonnement), l'enfant a des performances normales, concordantes avec son âge
réel.
-
Une évaluation neuropsychologique effectuée par un(e) neuro-psychologue. Cet
examen permettra de préciser de quel type de dyspraxie souffre l'enfant
(dyspraxie visuo-spatiale, dyspraxie pure, dyspraxie idéatoire/idéomotrice) et
de mettre en route les prises en charge thérapeutiques.
- Plus rarement, en fonction de chaque cas, un examen neurologique et/ou une IRM
pourront être utiles.
Traitement
On peut améliorer grandement les symptômes dont souffre
l'enfant par la prescription de rééducations spécialisées (ergothérapie,
psychomotricité). Simultanément, on peut éviter (ou limiter), les difficultés
scolaires par la mise en place d'adaptations particulières et le recours à des
aides techniques (ordinateur).
L'efficacité des moyens mis en œuvre dépend de la précocité du diagnostic et de
la bonne coordination entre les divers intervenants (rééducateurs, pédagogues,
parents), garant, dans la durée (tout au long de la scolarité), de la cohérence
des aides proposées.
Est-ce un handicap ?
La dyspraxie, si elle est intense, peut constituer un réel handicap. La
reconnaissance de ce handicap permettra, qu'à l'avenir, ces troubles soient
mieux pris en compte par les pouvoirs publics (adaptations pédagogiques,
formation de maîtres spécialisés...), mieux connus (des pédiatres, des
pédagogues, des psychologues scolaires) et donc moins pénalisants pour les
enfants.
Un avenir professionnel est possible, sous plusieurs conditions :
-
que le niveau intellectuel et verbal soit normal (ou supérieur) ;
-
que l'enfant apprenne à gérer ses difficultés lucidement, efficacement, mais
sans dramatiser ;
- qu'il s'oriente vers des études littéraires (français, philosophie, langues,
histoire, droit, etc) ce qui suppose une très bonne réussite dans ces matières,
compte tenu de l'échec habituel en mathématiques (et sciences).
L'enfant doit donc bénéficier d'adaptations et de soutiens différenciés à
chaque étape de son évolution et de sa scolarité.
Les difficultés scolaires
1 - Les activités graphiques
Le retard graphique – qu'il s'agisse de dessins ou de lettres
(calligraphie) - est toujours au premier plan des difficultés de l'enfant.
D'une façon générale :
-
Ne pas l'encourager abusivement ni le féliciter de façon imméritée pour ses
progrès en dessin ou en graphisme pour ne pas le focaliser sur ces activités :
valoriser plutôt ses connaissances, son langage, son raisonnement, sa logique.
- Favoriser au maximum les apprentissages et les contrôles oraux.
En maternelle
-
Ne pas assimiler niveau graphique et maturité intellectuelle.
-
Ne pas dévaloriser le langage de l'enfant (« il fait illusion », « c'est un
vernis ») sous le prétexte que ses productions concrètes ne sont pas à la
hauteur de son langage oral. C'est la substance même de son handicap.
-
Ne pas insister pour les jeux de cubes, legos, puzzles, mosaïques, mécanos (ce
sera le travail de la rééducation). Lors des activités de découpage, collage,
pliage, l'aider ou le faire aider, en insistant sur la pertinence de son
projet, et l'encourager à verbaliser ce qu'il fait.
-
En ce qui concerne les dessins : valoriser son projet et ses commentaires
plutôt que la réalisation elle-même. Les programmes de dessin à l'ordinateur,
les décalques et les coloriages sont souvent très appréciés des enfants.
-
Ne pas proposer de maintien en maternelle au-delà de 6 ans : cela ne changera
rien, n'améliorera pas son handicap. Au contraire, si les capacités verbales et
de raisonnement le permettent, on peut même prévoir un passage anticipé en
1ère.
-
L'apprentissage du clavier comme outil de suppléance pour l'écrit, peut [doit]
être mis en place dès la grande section de maternelle. L'apprentissage doit se
faire selon des techniques spécifiquement adaptées aux très jeunes enfants et
aux dyspraxiques - au cours de séances d'ergothérapie - puis être repris en
classe et à la maison de façon ponctuelle, brève et ludique.
- Entraîner son attention auditive et sa mémoire (verbale et visuelle).
En primaire
-
Gérer l'écriture au clavier en inciter l'enfant à l'utiliser et en valorisant
ses productions : présentation, lisibilité, rapidité d'exécution...
- L'écriture manuelle doit être limitée autant que possible (par exemple : mots
isolés ou écriture des chiffres). Tolérer alors un graphisme malhabile et
agrandi, à condition qu'il soit lisible : la relecture par l'enfant lui-même
doit être aisée. Ne jamais encourager les aspects de présentation ni la qualité
de l'écriture manuelle aux dépens de la rapidité d'exécution ou de la
lisibilité.
Pour l'enfant dyspraxique, gérer laborieusement le contrôle du dessin des
lettres est une tâche qui absorbe toute son attention, ne lui
laissant que peu de disponibilité pour gérer simultanément d'autres
informations, plus conceptuelles
: écouter ce qui est dit, faire attention à l'orthographe,...
-
Eviter tous les exercices de copie
: chaque fois que possible, fournir à l'enfant des photocopies de qualité
(présentation, contraste) ou scanner les textes. Désigner un « secrétaire »
(enfant, adulte...) pour noter les devoirs dans son cahier de texte.
L'orthographe d'usage doit être apprise oralement (répétition, épellation,
étymologie).
- Aider l'enfant à gérer sa trousse, son cartable, les différents cahiers, etc. :
il faut pallier au défaut d'autonomie scolaire induit par la dyspraxie.
A partir du secondaire
- L'enfant doit disposer d'un ordinateur portable.
N.B. Si possible, préférer des classes à petit effectif et des établissements
scolaires où les enfants ne changent pas de salle à chaque cours.
-
La prise de notes par écrit doit être limitée. Il faut intensifier l'usage des
photocopies et scanner les textes. Autoriser l'enfant, après apprentissage, à
utiliser un magnétophone.
-
Le dispenser de la réalisation de cartes, schémas, dessins. Accepter
difficultés et échecs en géométrie et travaux manuels. Etre exigeant à l'oral,
sur la qualité des apprentissages (leçons connues et comprises, applications),
l'expression écrite (contenu, orthographe, syntaxe), les langues, la culture
générale.
- Aider l'enfant (famille, tutorat) à la gestion du cahier de textes, des
différents classeurs et manuels et mettre à sa portée une méthode
d'organisation qu'il pourra reprendre à son compte ultérieurement (après 14-16
ans). Il s'agit d'une phase d'étayage.
2 - L'arithmétique et les mathématiques
Les enfants dyspraxiques souffrent souvent de troubles de l'organisation du
regard et de la structuration spatiale, troubles qui sont à l'origine de leurs
difficultés en numération et arithmétique.
Ces dyscalculies spatiales, rebelles, sont souvent au premier plan des
causes de redoublement et d'échec scolaire.
Pourtant, l'enfant est compétent en raisonnement logique et comprend
parfaitement la signification des opérations.
En maternelle
- Eviter les activités de dénombrement, de comptage d'une
collection. L'enfant se trompe car il oublie certains éléments et en compte
d'autres plusieurs fois. Il trouve ainsi un résultat différent, pour une même
collection, à chaque nouveau comptage. Ces exercices sont toxiques pour lui car
ils détruisent la notion d'invariance du nombre.
- L'association du trouble
spatial, des erreurs de comptage et de la dysgraphie rend particulièrement
inappropriés les exercices où il faut relier entre elles des collections
(réalisation de traits qui s'entrecoupent après dénombrement).
- Le recours à
du matériel concret (petits jouets, bûchettes, jetons, …), que l'enfant
manipule mal, n'est pas justifié. De même, il n'est pas judicieux de l'inciter
à utiliser ses doigts pour calculer car il a souvent beaucoup de difficultés à
isoler un doigt.
Au contraire, insister sur :
- L'apprentissage par cœur des résultats de petites opérations de calcul mental (faits numériques) et le
recours à la suite orale des nombres.
- L'utilisation des constellations
(nombres de 1 à 5, représentés par des points disposés comme sur les dominos),
utilisées comme référence analogique de la notion de quantité.
Car
- L'enfant connaît bien la comptine de la suite des nombres.
- L'enfant a bien compris la fonction du nombre.
- L'enfant raisonne bien et compte bien (ajouts, retraits) oralement, sur de petites quantités.
- L'enfant comprend les relations d'ordre et les relations comparatives (plus, moins, pareil,...). Il peut comparer ou
égaliser des collections.
- Dans l'ensemble, il réussit bien toutes les activités de catégorisation (alors qu'il échoue dans la plupart des sériations).
En primaire
La pose et la résolution des opérations sont rendues
difficiles par la nécessité de produire un algorithme spatial : écriture des
nombres (de droite à gauche, mais lecture de gauche à droite), alignement en
colonne des unités, dizaines, centaines, positionnement des retenues, etc.
- S'appuyer sur la file numérique pour travailler les notions d'ajout et de
retrait de petites collections (on avance ou on recule sur la file numérique).
- Utiliser les résultats mémorisés d'opérations fréquentes (faits numériques) :
apprentissage par cœur des compléments à 10, des tables d'addition et de
multiplication, des stratégies de calcul mental.
- Proposer des logiciels informatiques réalisant la pose des opérations (surtout utiles pour visualiser
le reste dans les divisions).
- Permettre l'utilisation précoce d'une calculette.
Les tableaux à double entrée, le repérage de points comme
intersection de lignes/colonnes et l'ensemble des représentations graphiques
sont d'accès difficiles du fait des troubles d'organisation spatiale (et non
pour des raisons conceptuelles).
- On peut proposer des exercices de combinatoires sous une forme verbale.
Eviter le recours au figuratif, au matériel à manipuler ou à dénombrer.
Favoriser le recours au verbal, au raisonnement, au formel.
A partir du secondaire
- Dissocier raisonnement et calculs numériques.
- Eviter les dessins censés représenter la situation-problème, les schémas figuratifs. Ils parasitent la réflexion de
l'enfant qui les analyse et les interprète mal.
- S'appuyer sur des descriptions verbales très complètes et très précises (des situations-problème, des règles de calcul algébrique, des séquences successives de raisonnement, etc...).
- Utiliser systématiquement calculette et programmes informatiques spécialisés.
L'échec en géométrie est constant et rebelle. Des logiciels spécialisés sont indispensables pour permettre l'accès à certaines notions.
L'utilisation des outils comme la règle, le compas, l'équerre, le rapporteur,
le tracé des figures restent en général très compromis.
Eviter les
redoublements exclusivement liés aux difficultés en mathématiques et conseiller
des orientations vers des voies non scientifiques (filières littéraires,
langues, droit, …)
3 - La lecture
Tous ont d'excellentes compétences
métaphonologiques et vont apprendre normalement à lire. Cependant, certains
enfants, souffrant d'un type particulier de dyspraxie (dite visuo-spatiale),
organisent mal leur regard et peuvent présenter des difficultés lors de l'accès
à la lecture courante et de la lecture de textes.
N.B. en cas de non-accès à la lecture dite courante
L'enfant stagne à un stade de déchiffrage plus ou moins
efficace, plus ou moins laborieux. Sa fatigabilité à la lecture est anormale
(il est épuisé après quelques lignes). L'orthographe d'usage ne se met pas (ou
difficilement) en place. La dysorthographie s'aggrave avec l'âge malgré les
aides fournies (cours particuliers, rééducation orthophonique,...)
- Il faut consulter un ophtalmologue et surtout prévoir un bilan orthoptique.
- Il faut scanner les textes à lire et augmenter la taille des interlignes.
- Il faut marquer le début des lignes (par exemple : colonne verte dans la marge gauche
des livres) et/ou surligner chaque ligne avec des fluos de couleurs différentes.
- Il faut veiller à la présentation (simple, aérée, régulière) et à la typographie.
Ces enfants n'aiment pas lire car ils lisent mal, ce qui va
constituer un sur-handicap évitable , il faut leur faire la lecture, acheter
des livres-cassettes et des vidéos car ils apprennent essentiellement en
écoutant et en observant.
L'enfant se perd dans le texte
Il ne peut répondre
aux questions posées ce qui peut donner l'impression qu'il ne comprend pas ce
qu'il lit. Il est très lent pour retrouver une information dont il a besoin
(dans ses cours, dans un livre, dans un texte).
- Lui lire les textes chaque fois que possible et le faire travailler oralement.
- Lire les questions avant le texte. Avec des surligneurs de différentes couleurs, il repérera les
extraits ayant trait à chaque question dès la 1ère lecture.
- Les effets de
présentation sont très importants. Proposer un exercice par page. Choisir une
typographie et une présentation simples, structurées et prévisibles.
Eviter la
multiplication et l'éparpillement des informations sur un même support (murs de
la classe, tableau, page, …), ainsi que les mises en page insolites ou
inhabituelles car l'enfant s'y perd.
Les loisirs et la vie quotidienne
Ne transformez pas toutes les situations en situations de rééducation. L'enfant a
besoin de moments et d'activités où il se sent à l'aise, en situation de
réussite, en compétition positive avec ses pairs.
Les loisirs
Ne conviennent pas :
- Les puzzles, les jeux de construction, les mécanos, la construction de modèles réduits, ...
- Les arts plastiques et ateliers graphiques, ...
- Les activités nécessitant habileté manuelle et coordination fine sont généralement source de difficulté et d'échec ; par exemple : le piano, la danse, les sports de vitesse ou de précision et d'équilibre, ...
- Le bricolage, le travail du bois, l'électricité, la couture sont des activités difficiles, car elles sollicitent les fonctions praxiques.
Au contraire, peuvent convenir selon les
goûts de chacun...
- Les déguisements, les marionnettes, les poupées et les dînettes, les voitures et les garages, tous les jeux d'imitation, les consoles de jeux et les jeux informatiques.
- Le théâtre, le cinéma.
- La pratique de la vidéo amateur, de la CB.
- L'écoute de la musique sous toutes ses formes, la pratique du chant, ...
- Le tourisme, les voyages, les visites culturelles (de villes, de musées, de châteaux, de vignobles, d'usines, de zoos, ...)
- La cuisine.
La vie quotidienne
Les repas : beaucoup d'enfants doivent être aidés
longtemps pour couper leur viande ou éplucher certains fruits.
L'habillage : quelques enfants présentent une dyspraxie de l'habillage qui peut être plus ou
moins intense.
- Prévenez l'enseignant si votre enfant va à la piscine afin qu'on l'aide discrètement.
- Avec l'aide de l'ergothérapeute, apprenez-lui à mettre son anorak ou à se rhabiller en sortant des toilettes, ça lui sera
utile, mais n'exigez pas qu'il utilise ces techniques en permanence, de façon pluriquotidienne.
CES ENFANTS NE SONT NI PARESSEUX, NI IMMATURES. ILS NE
RECHERCHENT PAS CETTE SITUATION DE DEPENDANCE QU'ILS SUBISSENT. IL FAUT LES
AIDER SANS LES HUMILIER.
Serge Dalla Piazza
Docteur en Psychologie
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